La maison

La demeure traditionnelle

Selon son implantation en fond de vallée ou en montagne, la maison adopte une architecture différente, adaptée à son environnement et à la déclivité du terrain.

Constitué des matériaux locaux tels le galet et l’ardoise, la maison traditionnelle répond aux besoins de ses habitants et de leur activité, souvent agro-pastorale, jusqu’au début du 20e siècle.

Dans les villages, les maisons sont accolées les unes aux autres, suivant un axe routier mais comprenant toujours un espace de jardin à l’arrière.

Plutôt étroite et à étage en espace montagnard, elle est plus étalée en plaine et les granges et autres espaces liées à l’activité agricole ne sont pas inclus dans le même bâtiment que la maison.

L’optimisation de l’espace de l’habitation en montagne amène généralement à la distribution suivante : au rez-de chaussée sont logés les animaux et le matériel agricole, l’étage est dédié à la famille et le grenier tient lieu de fenil.

Des variations existent en fonction des dates de construction, tant pour les ouvertures que pour les dimensions et les décors. L’implantation en zone cœur ou en marge du village différencie également les constructions.

L'habitat du 20e siècle

Le Pays d’art et d’histoire mène un travail de reconnaissance de cette architecture du quotidien.

Cette action requiert la participation du plus grand nombre, grâce à un système de repérage participatif auquel tous peuvent contribuer.

Les bourgs avec une activité économique et industrielle et Oloron Sainte-Marie se sont fortement développés au 20e siècle. La plupart des villages ont également connu une évolution de leur habitat même si les maisons traditionnelles occupent la part la plus importante.

Entre 1900 et 1940, l’agrandissement des communes se fait par la construction de maisons et la création de lotissements répondant aux besoins des habitants issus de l’exode rural. Facilité par la loi Loucheur, les habitations à loyer moyen (HLM) bénéficiant de prêts à taux préférentiels sous réserve, de choisir un modèle sur catalogue. Ces maisons isolées, placées en milieu de parcelle sont construites soit en diffus soit dans un lotissement.

Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme voit le jour fin 1944 afin de lancer une politique de construction massive de logements. Des promoteurs ou des coopératives lancent des programmes de lotissements construits.

Après la Seconde Guerre mondiale, une série de dispositions formant le Plan Courant fixe des modèles de référence proposés aux candidats à la propriété afin d’industrialiser le système de construction de l’habitat et de faire baisser les coûts de construction. Le secteur du logement social assure 30% de la construction neuve.

La règlementation des années 1970, avec les chocs pétroliers, vise à faire sortir l’habitat de sa dépendance aux énergies fossiles et à garantir la qualité architecturale en promulguant des normes et la loi architecture en 1977.

Voir la carte de recensement

Un nombre important de maisons a été construit au vu des besoins créés par le développement industriel des Pyrénées béarnaises. Une étude a permis de porter un éclairage sur certains ensembles bâtis entre 1900 et 1970 et répartis entre la Vallée d'Ossau et en Haut-Béarn. Retrouvez ici les résultats de cette analyse historique, urbaine et architecturale !

Les Forges d'Abel à Urdos

La cité Bedat à Goès

Les logements de la Société Hydro Electrique du Midi à Laruns

Le lotissement Estanguet à Oloron

La cité Castors à Arudy

La cité Castors - Pondeilh à Oloron 

La cité Marlats à Oloron

La cité Laulhère à Oloron

Renseignements

pah(at)hautbearn.fr